《悲惨世界》概念版歌词计划 20

Jean Valjean 现实原型 Eugène-François Vidocq
Jean Valjean 现实原型 Eugène-François Vidocq

本系列旨在忠实提供 1980 版的《悲惨世界》概念版音乐剧的歌词。第二十篇也是最后一篇,记录的是 L’aveu de ValjeanMarchandage et révélationÉpilogue 的歌词。完结撒花!🎉

L’aveu de Valjean

Mon père, comme je vous aime, d’aimer autant Cosette.
Vous ne la perdez pas, et vous gagnez un fils.
Car dans cette maison, votre chambre est toute prête,
et dès demain matin, chez nous sera chez vous.
Nous voulons partager du bonheur avec vous !

Si je me tais, je me damne.
Si je parle, c’est moi qui me condamne.

Monsieur, je ne peux pas usurper votre toit.
Je suis ancien forçat.
Mais la dot de Cosette
est un argent honnête.
Cosette n’est pas ma fille,
mais je l’ai recueillie comme j’en ai fait serment
à sa mère dans le temps,
et1 je vous la rends.

Si je me tais, je me damne.
Si je parle, c’est moi que l’on condamne.2

Qu’est-ce que cela veut dire ?
Mais vous me rendez fou !
Dites-moi que je rêve
et que ce n’est pas vous !
Si tout ceci est vrai,
pourquoi me l’avouer et n’avoir pas gardé
pour vous votre secret ?
Qu’est-ce qui vous a forcé
à parler ?

Je ne suis plus dénoncé, poursuivi,
ni mis en quarantaine,
sinon que par ma mémoire
qui me barre le passage à moi-même.
Si je me tais, je me damne.
Si je parle, c’est moi que l’on condamne.3

Vous, un forçat, qui avez combattu près de moi.
Pauvre Cosette, comment lui expliquer tout cela ?
Non. Jurez-moi de ne jamais trahir mon secret !
C’est bien juré !
À présent, croyez-vous que je ne doive plus la voir ?
Oui, monsieur, je crois que ce serait mieux !

Adieu !

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Marchandage et révélation

Voilà, Monsieur de Thénard qui vous demande
et qui dit avoir une révélation à faire !

Oui, monsieur, cher monsieur,
nous nous sommes déjà vus dans le monde.
Était-ce chez la Joconde
ou chez le duc de Chateaubriand ?

Non, monsieur, c’est, je crois,
près de la place du puits-au-mendiant !
Mal joué, Thénardier !
Même grimée, fripouille se reconnaît.

Tu vois bien, pauvre crétin,
que ta comédie ne sert à rien !
On s’en va ! Allez ! Viens !

Si je sais qui vous êtes, c’est grâce à Éponine,
qui valait tellement plus que toutes vos combines !
Elle doit se trouver mieux près du bon Dieu
qu’entre vous deux !

Oui, monsieur, c’est ainsi,4
la misère nous tient à sa merci.
Et d’ailleurs, votre bon cœur
va pouvoir s’exercer tout à l’heure
en sachant qu’un forçat
vit à votre insu sous votre toit !

Oui, je sais, mon beau-père
a tué Madelaine et Javert.

Non, monsieur, pas Javert,
ce journal vous prouvera le contraire !
Et surtout pas Madelaine.

Mon enquête m’a conduit jusqu’à Montreuil-sur-Mer,
et je sais bien ce que j’ai découvert.

Vous vous trompez, mais pour me faire parler,
il faut payer !

500 francs, beau billet !
J’savais pas qu’on en faisait d’aussi grand !

Jean Valjean, c’est Madelaine,
comme ce journal vous l’explique sans peine.
Mais pourtant, ce coquin
est un voleur et un assassin.

Le 6 juin, les malins
s’étaient tous réfugiés aux égouts !
Un cadavre sur le dos, on l’a vu qui cherchait la sortie.5

« Part à deux, » m’a-t-il dit,
« de l’argent qu’a sur elle, ma victime,
et cette bague en prime. »
Ah6 monsieur, comme vous voilà surpris !
Pauvre monsieur, c’est affreux
quand c’est la famille qui vous trahit !

C’était lui ! Suis-je bête ?
C’est un saint que j’ai cru malhonnête !
Viens, Cosette ! C’est la fête :
ton père est de retour à Paris !

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Épilogue

Je vais entrer dans la nuit seul
comme un cadavre sans son linceul.
J’avais rêvé revivre encore en son sourire
avant de mourir.
Mon Dieu, qui entendez peut-être
les cris muets de tout mon être,
bénissez Cosette et le mari qu’elle a choisi !

Le seau trop lourd pour elle qu’elle traînait dans la nuit,
je l’ai, de tout mon cœur, porté toute ma vie.
Le temps peut venir pour un père de mourir
quand il a, de sa fille, préservé l’avenir
en lui cachant bien ses blessures,
parce que l’ingratitude est loi de la nature.

Mon père, mon père, où étiez-vous parti ?
Cosette, ma fille, c’est toi ! Seigneur, merci !
C’est très vilain de nous avoir laissés !
Mon ange est là, vous m’avez pardonné !
C’est vous qui devez me pardonner !
Moi, qui ne suis qu’un coupable et un ingrat !
Cosette, ton père deux fois m’a sauvé !
Et je dépose ici ma vie à ses pieds.
Cet homme a eu tous les courages.
Quand je fus blessé, il m’a pris à la barricade,
et par les égouts, m’a ramené à vous !

Je ne pars plus seul.4
Je suis heureux.
J’ai revu ton sourire
juste avant de mourir.

Vous vivrez, mon père, vous allez vivre !
Moi, je veux que vous viviez, entendez-vous !
Oui, Cosette, défends-moi de mourir !
J’aimerais t’obéir.

La lumière est dans le cœur des hommes,
mais s’épuise de brûler pour personne.
Aimez-vous, pour vaincre les ténèbres,
tant il y aura partout
orgueil, ignorance et misère !
La lumière, au matin de justice,
puisse enfin décapiter nos vices,
dans un monde où Dieu pourrait se plaire
s’il décidait un jour de redescendre sur la terre.

Cosette, aime-le !
Marius, aimez-la !
Qui aime sa femme, sans le savoir,
aime Dieu.7

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本篇注解

1 专辑版里这个词没有出现。

2 专辑版里 « c’est moi que l’on condamne » 改成了 « c’est moi qui me condamne. »

3 专辑版里 « c’est moi que l’on condamne » 改成了 « il faut que je me condamne. »

4 专辑版从这里开始。

5 专辑版里 « on l’a vu… » 改成了 « je l’ai vu… »

6 专辑版里 ahpauvre 位置交换了。

7 在现场录音中,这曲唱完后 Jean Valjean 会发出极其恐怖的嘶吼,配上雷雨交加的背景音,以表达他离世;专辑版里无此表达,只有祥和的升天音乐。

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